AnthropocèneL'Anthropocène est une proposition d'époque géologique qui aurait débuté quand l'influence de l'être humain sur la géologie et les écosystèmes est devenue significative à l'échelle de l'histoire de la Terre.
Le terme Anthropocène, qui signifie « l'Ère de l'humain », a été popularisé à la fin du XXe siècle par le météorologue et chimiste de l'atmosphère Paul Josef Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995 et par Eugene Stoermer, biologiste, pour désigner une nouvelle époque géologique, qui aurait débuté selon eux à la fin du XVIIIe siècle avec la révolution industrielle, et succéderait ainsi à l'Holocène.
Biais cognitifs
On a parfois tendance à sous-estimer nos impacts environnementaux ou à surestimer l’impact positif de nos actions sur les écosystèmes. On appelle ces tendances des
Les biais cognitifs nous induisent en erreur : nous installons des LED en pensant que cela nous rend « écolo », tout en continuant à rouler en voiture quotidiennement…
En matière d’écologie, les biais cognitifs sont bien souvent liés à un manque de connaissance des ordres de grandeur liés aux impacts environnementaux.
Boucle de rétroactionOn parle de boucle de rétroaction pour désigner un processus dans lequel les conséquences d’un phénomène ont un impact sur l’origine de ce phénomène. Par exemple, le réchauffement climatique entraîne le dégel du pergélisol, ces sols gelés en permanence situés près des pôles. En fondant, le pergélisol libère du dioxyde de carbone et du méthane, des gaz à effet de serre qui amplifient le réchauffement climatique.
Crise écologiquephénomène complexe aux multiples facettes en interaction avec des conséquences parfois difficile à prévoir, globale, dégradation de la grande majorité des indicateurs environnementaux – crise systémique – crise globale irréversible
• Globale : La crise écologique impacte tout notre système social et économique : l’agriculture, les industries, les services publics, la santé… 50 % du PIB mondial dépend directement de la stabilité des écosystèmes mondiaux.
• Systémique : En dégradant les écosystèmes nécessaires à nos activités agricoles, industrielles ou économiques, la crise écologique menace profondément la capacité des sociétés humaines à répondre à leurs besoins.
• Irréversible : De petits éco-gestes ou des innovations ne suffiront pas à éviter la crise écologique globale : il faut un changement de modèle social et économique global. Même l’ONU, en 2012 au Sommet de Rio, admettait que la crise écologique ouvrait de « nombreux débats sur notre modèle économique actuel ».
EcosystèmeLes milieux naturels qui abritent la biodiversité s’appellent les « écosystèmes ». Chaque écosystème est unique !
Les écosystèmes sont fragiles : une espèce qui disparaît, une température qui augmente ou une pollution peuvent transformer radicalement un écosystème.
Effet rebondL'effet rebond, c’est l’augmentation de consommation ou de la pollution qui peut résulter de la mise en place d’une technologie supposée être plus écologique ou plus économe. Par exemple, dans l’automobile, l’amélioration de la performance écologique des moteurs a permis aux voitures les plus lourdes, plus consommatrices, de se généraliser. On consomme donc autant voire plus qu’avant malgré des moteurs plus écologiques.
Empreinte carboneL’empreinte carbone est un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre liées à cette activité. Elle peut s’appliquer à un individu (selon son mode de vie), à une entreprise (selon ses activités) ou un territoire. Cet impact est généralement exprimé en dioxyde de carbone équivalent ou CO2e.
Seules les émissions de gaz à effet de serre réalisées en France ont baissé depuis 30 ans. Mais l’empreinte carbone de la France (c’est-à-dire les émissions de CO2 liées aux produits consommés en France) n’a pas baissé car de nombreux produits consommés en France sont aujourd’hui produits à l’étranger. Ils ne polluent donc pas sur le territoire...
On confond bien souvent empreinte carbone et inventaire national des émissions de gaz à effet de serre, mais ces deux indicateurs sont très différents : l’empreinte carbone de la France est près de 70 % plus élevée que l’inventaire national de ses émissions.
À l’échelle d’un pays, l’INSEE définit l’empreinte carbone induite par la la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, administrations publiques, organismes à but non lucratifs, investissement), que ces biens ou services soient produits sur le territoire national ou importés. Soit :
• Les gaz à effet de serre émis des ménages, notamment la combustion de carburants pour le transport et d’énergies fossiles pour le chauffage de nos logements ;
• Les gaz à effet de serre issues de la production intérieure de biens et de services destinée à la demande intérieure (hors exportations) ;
• Les GES émis par les produits et services importés.
EutrophisationL'eutrophisation est le processus par lequel des nutriments s'accumulent dans un milieu ou un habitat. Les causes sont multiples et peuvent donner lieu à des situations d'interactions complexes entre les différents facteurs. Les nutriments concernés sont principalement l'azote et le phosphore. Plusieurs activités humaines sont responsables de l’eutrophisation : l’agriculture et l’élevage intensifs et leurs engrais chimiques et autres fumiers et lisiers, dont les excès drainés par les intempéries contaminent les milieux naturels ; les rejets d’eaux usées et boues d’épuration imparfaitement traitées, urbaines et/ou industrielles ; les déforestations, incendies et coupes rases, qui favorisent le ruissellement et l’érosion.
Limites planétairesCe modèle définit 9 enjeux ecologiques pour lesquels il exsiterait des limites à ne pas dépasser pour ne pas remettre en cause les ondistions d’un ecosystème sûr et viable pour l’humanité.
• Changement climatique * (hausse des températures, incendie, évènements météorologiques extrêmes, secheresses, innondations)
• Erosion de la biodiversité * (disparition des espèces)
• Préservation des ressources en eau
• Couche d’ozone *
• Pollutions chimiques
• Aérosols atmosphériques
• Acidification des océans (baisse du ph) *
• Perturbation des cycles de l’azote et phosphore * (eutrophisation, saturation des sols en azote et phosphore, prolifération des algues vertes)
• Transformation des terres sauvages * (transformation de plus 80 % des terres vierges )
Point de basculeLe point de bascule est une notion souvent utilisée en écologie pour décrire les changements d’écosystème. C’est le point jusqu’où l’écosystème peut « encaisser » une perturbation avant de changer radicalement. Par exemple, une prairie broutée par des moutons peut se régénérer jusqu’à un certain point. Si les moutons sont trop nombreux, l’herbe ne peut pas repousser et la prairie se transforme en désert.
Il faut en fait comprendre que les phénomènes écologiques ne sont pas simples et linéaires. Une perturbation écologique peut nous sembler minime (par exemple, une légère augmentation des températures moyennes) et avoir tout de même de graves conséquences : sécheresses, inondations, incendies multipliés, maladies. De plus, une perturbation environnementale peut n’avoir au départ que très peu de conséquences, mais les effets néfastes peuvent s’accélérer de façon exponentielle si la perturbation se renforce.